lunedì 8 giugno 2009

I giornalisti italiani all'estero..

Ils passent leur temps aux terrasses des cafés romains, devisent avec des confrères italiens de gauche, s'amusent à abîmer l'image de la Péninsule.

C'est ainsi qu'Il Giornale, le quotidien dirigé par le frère de Silvio Berlusconi, juge les journalistes étrangers en poste en Italie.

Leur plus grand tort est d'avoir attaché du prix au Noemigate et d'avoir rendu compte des développements de l'affaire Noemi, dans laquelle ils voient comme un paradigme de quelques-uns des maux italiens : omissions, mensonges, absence de transparence ont sidéré la presse anglo-saxonne, habituée à faire démissionner des ministres pour moins que ça.
Pour M. Berlusconi, la chose est entendue : les journalistes étrangers sont à la solde du Parti démocrate. L'accusation a fait s'étrangler le pâle Dario Franceschini, le secrétaire général du parti qui a déjà bien du mal à régenter sa propre formation. Elle est d'autant plus cocasse qu'elle vise également des titres comme le Financial Times, le Times, The Economist, le Frankfurter Allgemeine Zeitung, qui ne sont pas très enclins à vanter les mérites de l'économie administrée.
Le président du Conseil a haussé la mise en accusant cette fois, sans le nommer, le magnat australien de la presse, Rupert Murdoch, de vouloir sa perte. N'est-il pas le propriétaire du Times qui a titré ainsi un éditorial à propos de M. Berlusconi : "Le masque du clown est tombé" ? Ex-allié en affaire du Cavaliere, M. Murdoch détient également le bouquet satellitaire Sky qui taille des croupières à Mediaset, l'empire audiovisuel du président du Conseil.

Les retombées internationales de l'affaire Noemi sont d'autant plus embarrassantes pour le chef du gouvernement que l'Italie accueillera le G8, début juillet, dans la ville sinistrée de l'Aquila. M. Berlusconi a déjà eu d'autres occasions de se faire remarquer dans les sommets internationaux.
Cette fois, il ne s'agit pas d'une boutade lancée trop vivement ou d'une proposition incongrue. Il en va de sa réputation et de l'image du pays qu'il administre.
L'annonce, avec des accents de victoire, par le gouvernement d'une prochaine visite, le 15 juillet, de M. Berlusconi à Washington semble prouver que Barack Obama ne lui fait pas grief de ses manières.
"Les étrangers sont inquiets pour notre démocratie", a déclaré l'ancien président du Conseil de centre gauche, Romano Prodi.
"L'image de l'Italie à l'étranger prête à rire", s'inquiète Massimo D'Alema, lui aussi ancien chef du gouvernement.
L'actuel ministre des affaires étrangères, Franco Frattini, s'est dit au contraire "fier d'être Italien", accusant la gauche de créer "un réseau de presse international hostile au gouvernement".

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