mercoledì 15 giugno 2016

Prague et les natures mortes du grand Josef Sudek en exposition à Paris




Le Jeu de Paume présente une rétrospective du grand photographe tchèque Josef Sudek, qui toute sa vie a capté en maître les ombres et lumières de Prague et de ses alentours, de la ville, de la campagne, ou tout simplement de sa fenêtre et du petit bout de jardin devant son atelier, dans une poésie discrète.
 

Josef Sudek (1896-1976) est né à Kolín, alors en Autriche-Hongrie, à une cinquantaine de kilomètres à l'est de Prague. Il apprend la reliure tout en commençant à faire un peu de photo mais, appelé en 1915 sur le front italien, il est blessé par une grenade et on l'ampute du bras droit. 

Il doit renoncer à son travail de relieur et refuse un emploi de bureau. 

Il choisit alors d'être photographe, étudie à l’École d' État des arts graphiques de Prague et vit grâce à une pension d'invalidité et quelques commandes alimentaires.


La ville de Prague e la campagne qui l'entoure sont les sujets préférés du photographe puisque, après la guerre de 1914, il n'en a pratiquement pas bougé. Il livre la ville la nuit, à la lumière de quelques réverbères. Pendant l'occupation nazie, c'est l'obscurité de sa cour, ponctuée de quelques fenêtres éclairées, qu'il enregistre.

Sa ville, Josef Sudek nous la montre encore dans les années 1950 en vues panoramiques qu'il tire par contact, tout comme de délicats paysages ou bien de "tristes paysages" abîmés par l'industrialisation.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il entame sa série la plus célèbre, celle de la vue de la fenêtre de son atelier. Cet amoureux de la nature en guette le moindre souffle et toutes les manifestations, surtout au printemps. A travers la vitre, il regarde le jardin et un arbre au gré des heures du jour et des saisons. Derrière le verre, couvert de buée ou de pluie, le jardin se couvre de neige, l'arbre de fleurs. Sudek nous ouvre un monde poétique, un peu sombre et mélancolique.






L'exposition " Le monde à ma fenêtre" au Jeu de Paume invite à pénétrer l’univers de Josef Sudek, personnage discret, qui de 1913 à 1976 n’a cessé de photographier ce qui l’entoure. 

Paysages, portraits et natures mortes tous saisis dans l’instant. 

Une exposition rétrospective, près de trente ans après la dernière exposition française du photographe allant de ses premières photographies dans les années 20 à ses derniers tirages l’année de son décès en 1976.
Des photos d’une sensibilité et d’une délicatesse rares, où les plus petits détails font surface. 

Une lumière unique où les rayons de soleil transpercent la pellicule. Je ne veux montrer que les reflets exacts de la lumière que la chambre noire a captée, un travail d’instinct doublé d’une rigueur technique que Joseph Sudek n’a cessée de perfectionner tout au long de sa carrière.
Le Jeu de Paume réalise avec brio une scénographie intimiste.
On découvre au fil des séries du photographe les paysages de la rive d’Elbe, Prague pendant la nuit, l’architecture de la cathédrale Saint Guy se fragmenter en échantillons de lumière et des objets qui s’accumulent devenir des natures mortes avec Labyrinthe sur ma table.

On se glisse derrière la fenêtre de l’atelier de Josef Sudek pour contempler ses natures mortes. Une œuvre vivante qui change au fil des saisons. La buée et les gouttes d’eau qui recouvrent la vitre deviennent peu à peu des sculptures éphémères prises sur le vif. Des éléments en mouvement qui, d’un cliché à l’autre, prennent une autre dimension.  

L'exposition Josef Sudek, "Le monde à ma fenêtre", au Jeu de Paume est à l’image de Joseph Sudek, sensible et intelligente.

Josef Sudek, Le monde à ma fenêtre, au Jeu de Paume, 1 place de la Concorde, 75008 Paris.
Jusqu'au 25 Septembre 2016
Tarif 10€.

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